Moment de pur bonheur sur la ligne 1

Je ne sais pas très bien lorsque vous êtes montée dans la rame (nécessairement après Gare de Lyon, puisque c’est à cette station que j’emprunte la ligne 1), absorbé que j’étais par un bouquin, lorsque à la suite d’un brusque -mais pas inhabituel sur la 1- coup de frein, j’ai failli prolonger le sens de la marche du train. Rétrospectivement, je n’en suis pas fâché puisque c’est à cette occasion que j’ai croisé votre regard, moi debout dans le soufflet, vous assise sur la banquette 3 places, quasiment en face de moi. L’échange, quoique bref, m’a littéralement interdit de pouvoir retourner à ma lecture tant j’ai été saisi par la beauté naturelle de votre visage… Un pur instant de bonheur, dont je voulais vous remercier… Finalement, je suis descendu à Charles de Gaulle-Etoile, rattrapé, en dépit de ces 15 minutes d’échappée magique, par le train-train quotidien.

Vous étes blonde, cheveux mi longs, la frange droite avec un visage d’une grande délicatesse. Je suis brun, les yeux clairs cachés par une paire de lunettes, avec la barbe de ceux qui ne se sont pas rasés depuis 5 jours, vétu d’un costume noir et d’une chemise parme.

Je prie le hasard de me permettre de vous croiser de nouveau, mais s’il existe un moyen de le forcer, je ne souhaite pas m’en priver…