Au charmant brun croisé jeudi 11 août dans le RER A

Il était aux alentours de 14h20 lorsque j’ai pris le RER A à la station Auber, ce jeudi. Tu étais là, brun, charmant, une veste kaki et de belles chaussures noires, assis dans un carré de 4 places, côté allée. Moi, grande, brune, jean slim bleu foncé, veste noire manches 3/4, vernis à ongles bleu lagon et un carnet à spirale entre les mains, j’ai pris place dans le carré de 4 juste à côté (côté allée comme toi mais dans le sens inverse de la marche).

Je t’ai observé le temps d’un instant. Tu étais pensif, je t’ai trouvé très beau. Je ne voulais pas t’arracher au fil de tes pensées, aussi ai-je détourné le regard. Alors que je griffonnais quelques lignes dans mon carnet, j’ai senti que tu m’observais à ton tour. J’ai levé la tête et tu as soutenu mon regard avec intensité. Troublée, mon premier réflexe a été de me replonger dans ce que j’écrivais. Mais toute ma concentration s’était envolée… Me regardais-tu encore ? J’ai relevé la tête et découvert avec émotion et soulagement que tes yeux ne m’avaient pas quittée…

Nous arrivions déjà à La Défense, ma destination. Je me suis levée, intimement persuadée que tu allais en faire autant. Mais tu n’as pas bougé… Quelle déception de découvrir que ma station n’était pas la tienne. Si tu étais descendu avec moi, peut-être m’aurais-tu accordé, sans le savoir, la poignée de secondes qui m’a manqué pour réagir et avoir la présence d’esprit d’arracher un morceau de mon carnet pour t’y noter mon numéro ! Au lieu de quoi, je t’ai regardé une dernière fois avant de t’adresser un sourire et de disparaître avec le tien.

Depuis je ne peux m’empêcher de regretter que l’on se soit quitté ainsi. Alors si par bonheur tu passais par là, sache que j’ai très envie de te revoir…

    Détails

  • RERaà Auber.
  • Une rencontre faite le 11 août 2011.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le dimanche 14 août.