Charline…

Charline…!

Monté à Nation sur la 1 direction La Défense vers 9h30, je me suis assis face à toi. Après pas mal de regards échangés, tu es descendue à Concorde… Ca n’était pas mon arrêt, je suis sorti précipitamment pour te parler et t’ai interrompue dans ta musique. Tu avais l’air très surprise que je vienne à toi mais enchantée vu ton sourire. Après t’avoir parlé deux minutes entre le quai et le couloir menant à la ligne 12, tu m’as proposé de me laisser ton numéro pour que l’on puisse se revoir et m’a dit ton prénom, Charline. C’est tremblant que j’ai peiné à te dire le mien. J’ai bien ton numéro mais voilà deux jours que mon premier message est resté sans réponse. Ton téléphone sonne, mais je tombe sur un répondeur impersonnel de l’opérateur. J’ai bien peur de l’avoir mal noté mais j’aimerais beaucoup te revoir. Je doute que tu aies ce message mais sait-on jamais.

Brune, les cheveux attachés avec une large frange barrant ton front, tu portais un top sans manche type débardeur noir, un pendentif, un jean bleu foncé et des spartiates noires, un sac Maje cabas violet. Tu m’as d’ailleurs dit travailler chez Maje près de Concorde. C’est tout ce que je sais de toi. Tu as selon moi une vingtaine d’années. Moi, je portais une veste vintage type “bleu de travail”, un sac en jute Cheap Monday noir à l’épaule, un jean slim bleu assez délavé, une paire de richelieu crème, un cardigan noir et une chemise en vichy boutonnée jusqu’en haut. Je suis très brun, les cheveux épais, et je porte de grosses lunettes à montures fines en écailles, la barbe.

Je ne sais pas ce que je te dirais si je te voyais, mais le plus horrible là dedans est d’avoir osé t’aborder, que tu m’aies toi-même proposé ton numéro avec une gêne et un sourire si sincères, pour finalement demeurer bredouille, sans aucun moyen de te joindre à espérer dans mon coin. Ceci est, je pense, un cri du coeur.

    Détails

  • Métro1à Concorde.
  • Une rencontre faite le 23 août 2011.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le jeudi 25 août.