Un éclair… puis la nuit ! Fugitive beauté.

Ce soir, vers 23h15, je marchais sur le quai, et tu me faisais face. nous nous sommes assis à deux sièges d’écarts en patientant l’arrivée du RER. De nature réservé avec une inconnue qui me plaît, je n’osais être faire durer mes regards, surtout lorsque tu les surprenais. Oui, tu me plaisais. Je fais pourtant parti de ces personnes qui pensent qu’on ne peut être séduit totalement qu’une fois une conversation entamée, après avoir entendu la voix de son interlocutrice, ses propos ou entendu son rire. Ce ne fut pas le cas ici, pourtant, me voilà à rédiger cette annonce, espérant que tu tombes dessus d’aventure et par le plus grand des hasards auquel je n’ose pas croire.

Tu portais un pantalon d’un beige foncé et si je ne m’abuse, un blazer bleu ainsi qu’un large sac LV. Des lunettes de vue aux bordures noires épaisses, un chignon je crois bien, les coiffes n’étant pas mon fort, ainsi qu’un casque sur les oreilles.

Moi, pas dans un grand jour vestimentaire, j’étais tout de noir vêtu, si ce n’est un pull type marinière bleu et gris, pas top; ainsi qu’une besace marron, d’où j’ai sorti un livre.

Tu es ensuite montée dans le wagon juste devant le mien, et nous nous sommes regardés une dernière fois.

En sortant du RER à Rueil-Malmaison, j’ai guetté si je ne te voyais pas, marchant devant moi. Sans succès.

Ce n’est que quand le train redémarra que je te vis, contre la fenêtre.

Le mythe de la passante baudelairien est bien ingrat, car il me laisse dans un profond embarras, nourris de regrets et d’un souvenir bref.

En espérant que tu lises ces quelques lignes.

    Détails

  • RERaà Auber.
  • Une rencontre faite le 25 septembre 2011.
  • Rédigé par un garçon pour une fille.
  • Publié le dimanche 25 septembre.