C’était vous! Cela aurait dû être nous.

Mademoiselle,

J’ai vu sous terre imploser les étoiles et naître les jours, puis tomber la nuit sur les couleurs de l’aurore.

Jamais silence alors ne fut aussi beau qu’à travers vos regards; ils me hurlaient de tout construire de nous, de tenter l’évidence, de tout ouvrir de moi , mes bras, mon coeur… Mais j’ai fermé les yeux, rompu par la peur.

Une vingtaine d’années, d’une robe noire vêtue, le teint halé, de grands yeux noirs et les cheveux longs d’une splendeur de jais, vous vous êtes assise face à moi sur la banquette en vis-à-vis de l’extrémité du wagon presque vide à cette heure.

C’était le lundi 03 août 2009 aux alentours de 16h30 sur la ligne 7 du métropolitain; vous montiez à la station Porte d’Italie pour descendre quelques arrêts plus loin à celle de l’Opéra. Une heure passa avant que je fasse demi tour… Je vous ai recherché, en vain! Et je prie le ciel aujourd’hui de pouvoir à nouveau vous revoir. Si vous lisez ce message, voici ce que mes songes à part moi dessinaient:

je vous tends mes mains,

vos doigts s’y reconnaissent en les caressant,

nos langues glissent dans votre bouche,

l’âme au bord des lèvres.

Si une personne pensant savoir qui vous êtes lit ce message, alors s’il vous plaît, faites savoir à cette femme que je la recherche. Qui sait? Peut-être parviendrons-nous à partager du temps autour d’un café.

Post-Scriptum: Je suis désolé, cela n’ aurait pas dû se dérouler de la sorte… vous êtes d’ une splendeur inouïe, n’ en doutez pas!

    Détails

  • Métro7à Place d'Italie.
  • Une rencontre faite le 3 août 2009.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le dimanche 9 août.