Il flottait dans la rame un parfum d’Orange Bud

Il flottait dans la rame un parfum d’Orange Bud. Nous l’avons décelé ensemble, avant d’échanger un regard complice. Vous aviez un adorable sourire. D’adorables lèvres que vous avez retroussées dans une moue frondeuse. J’ai cherché une phrase d’approche pendant trois stations – je n’ai rien trouvé d’autre que « voulez-vous m’épouser ». Alors je me suis abstenu. Nous sommes descendus à la station Champs de Mars Tour Eiffel. Je vous précédais. Je ne savais pas trop si je devais faire ma demande avec un genou en terre ou avec un orchestre mariachi. Nous nous sommes arrêtés au passage pour piéton devant la Maison de la Culture du Japon. Finalement je n’ai rien fait. Je suis stupide. Mais j’ai une conversation très décente après trois Lexomil.

Voulez-vous dîner un soir ?

PS : J’avais un caban, une écharpe beige, un casque fiché sur les oreilles avec du jazz très très fort, et je faisais semblant de lire un gratuit en vous regardant à la dérobée. Je ne réserve pas d’orchestre mariachi avant le troisième rendez-vous. Et Mr l’agent je n’ai rien à voir avec cette histoire d’Orange Bud.