Poème châteletsien.

Je suis monté en hâte, le métro allait s’en aller.

Essoufflée, je me suis mise là où je pouvais.

Adossée contre la porte, j’ai senti que j’étais observée.

Je me suis retournée, et t’ai à mon tour regarder.

Plus vieux que moi tu l’était, je l’ai deviné.

De taille moyenne, une écharper à rayure, je crois que tu portais.

Mais c’est surtout ton regard fixe que j’ai aimé regarder.

Le wagon s’emplissait, il était presque bondé.

A chaque ouverte de porte, il fallait nous déplacer.

Puis, alors que je m’adossait contre une chaise laissé vide, plus loin tu disparaissait.

Me retournant alors pour la dernière fois, j’entendais ce vieil homme te harger : ” Elle est mignonne n’est-ce pas ? ”

En entendant ces mot, un sourire je ne puis réprimer.

Il demeura jusqu’à cette station où quelques secondes après je descendait.

Si tu me lis, tu me reconnaîtra, je ne puis en douter.

    Détails

  • Métro4à Châtelet.
  • Une rencontre faite le 10 mars 2012.
  • Rédigé par une juliette pour un garçon.
  • Publié le lundi 12 mars.