Croisée de regards éphémère - mercredi 18…

Hier, vers 20 heures 15. Ligne 7, direction La Courneuve, je monte à la station Chaussée d’Antin-Lafayette.

Le métro étant assez rempli, je me place entre les strapontins et les carrés assis. Tu étais assis côté fenêtre, dans le contre-sens de la marche du métro, (tu ne m’aurais pas vue sinon). J’étais face à la fenêtre près de laquelle tu étais assis, debout, près de la personne qui était à ta diagonale.

Je t’ai très vite remarqué, brun, visage d’ange, aux traits fins. Tu devais avoir une vingtaine d’années. Tu tapotais sur ton téléphone noir, tactile, relativement usé. Je crois que tu avais un sac à dos, par terre, et des écouteurs. Tu regardais souvent par la fenêtre, l’air pensif. Tu aurais pu interpréter le rôle d’un acteur dans un film, bel inconnu un peu perdu.

J’étais une jeune fille brune, cheveux longs, détachés. Yeux bleus, peau claire. J’avais du rose aux joues, qui se remarquait, je crois. Manteau sombre, écharpe (type châle) argent/grise, collants foncés. Je portais un sac de course « Giorgio Armani » noir et un sac à mains avec différents losanges de couleurs.

Comme je te regardais, nos regards se sont croisés un instant (trop court !), mais j’ai très vite détourné mon regard, par timidité.

A la station Cadet, l’homme qui était à ta diagonale descend. Je le laisse passer, puis m’assois à sa place. Je savais que tu me regardais, de temps en temps. Je regardais mon portable, malheureusement, je ne savais pas que tu allais descendre à la prochaine station ! Tu te lèves à la station Poissonnière, et tu descends.

Pratiquement aucune chance que tu lises ce message, et que l’on se retrouve…Mais je regretterais si je n’essayais pas…

J’aurais dû davantage te regarder, même te parler. Ton beau visage m’a intriguée, l’espace de trois stations…

Même si cette rencontre furtive n’était qu’éphémère, je l’ai appréciée…J’aimerais que toi aussi.