Pour vous le quai, pour moi la rame!

Vous êtes blonde, les cheveux encore plus courts que la 1ère fois où je vous ai croisé en cette même station de Reuilly-Diderot, et toujours ce même visage angélique. Je suis chatain aux yeux verts, aborant le costume sombre des matinées de la semaine professionnelle. Il était trop tôt et ce -foutu- concert avait fini trop tard pour que je trouve l’idée -lumineuse- pour vous inviter à venir vous serrer contre moi dans la rame bondée sur le seuil de laquelle j’ai fini par voyager. Alors, je vous ai laissé patienter jusqu’à la prochaine rame pendant que la mienne démarrait. J’ai même peut-être esquissé, à votre attention, le sourire triste de celui que le manque de réactivité conduit à faire taire son envie. Je veillerai la prochaine fois à ce qu’aucun concert ne se tienne la veille de notre rencontre et à ne pas vous laisser derrière de la sorte!