Un sourire que je n’oublierai pas
Je ne sais à quelle station tu es montée dans mon wagon, en queue de train, vers 20 h 30. Peut-être était-ce Nation, ou peut-être Voltaire. Je n’avais pas d’yeux, alors, pour le vérifier : je te regardais. Tu portais, je crois, un jean et une veste sur un haut blanc, mais c’est surtout ton sourire qui m’a captivé. Je ne mets pas sur le compte du printemps l’émotion que j’ai ressentie alors, parce je ne l’avais jamais éprouvée auparavant. Nous sommes tous deux descendus à Oberkampf, mais je n’ai pas osé te parler. Je portais une chemise bordeaux et un pantalon de velours noir.