J’aurais aimé pouvoir te parler.

C’était vers 17h30.

Tu étais grand, les cheveux foncés et raides, coupés courts, les yeux bleus, de grandes lunettes en demi-lune, un haut bleu foncé, une sacoche noire. Tu avais un gros casque gris sur les oreilles.

Au début, tu n’étais pas dans mon champ de vision. Je ne t’avais pas remarqué - je regardais par la fenêtre, perdue dans mes pensées. Puis, tu es venu t’asseoir sur le strapontin en face du mien. J’ai été surprise et un peu effrayée : l’émotion est montée d’un seul coup en moi. Je t’ai trouvé très, très beau. Je me serais presque senti le courage de t’adresser la parole (incroyable, pour moi) ! Mais tu avais ce casque sur les oreilles. Les jambes croisées. Ton corps tourné sur le côté ; une attitude fermée. Je n’ai pas osé.

Tu es descendu à Clichy-Levallois. Et voilà…

Je pense que ça ne m’avance pas à grand-chose de poster une annonce ici, mais sait-on jamais… Si je ne l’avais pas fait, en tout cas, je l’aurais regretté.

J’étais, donc, assise en face de toi. J’ai vingt ans, les cheveux châtains, coupés très courts (“à la garçonne”), les yeux noisette, je portais à ce moment-là un t-shirt manche mi-longues jaune, un pantalon beige, avec un sac à main beige posé sur mes genoux.

J’aurais aimé pouvoir te parler.

    Détails

  • Transilienlà Saint-Lazare.
  • Une rencontre faite le 5 juin 2012.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le mardi 5 juin.