Toi que j’appelle “Dawn” d’Oberkampf.
Cela a commencé sur le quai, entre 22h30 et 23h00.
J’avais un béret, mon regard ne pouvait s’en tenir à la personne qui lui parlait; ainsi te cherchait-il, toi qui semblais valser autour de nous.
Ta peau de cuivre, les cheveux d’ébène sous une couverture de laine, tes impossibles yeux à supporter sans sourire, cachés derrières des lunettes, et ton sac sur tes genoux comme un coeur offert à tous…badabom.
C’est dans la rame que tu m’as tendu ce sourire enfin réceptionné ( le mec mélomane aux sonneries de portables…).
J’ai volontairement parlé plus fort, pour que tu me saches à l’accent qui chante, signature de province.
S’être saisi un instant, parcourir ton délicieux visage, c’était comme écouter Rimbaud chanter.
Paris est drôle en été.