Jeune fille brune cherche inconnu brun, jeune, revenant de Disney, fin août 2012

Cher Inconnu,

Je doute que tu lises un jour ce mot, mais je suis une fille pleine d’espoir (ou de naïveté!) qui préfère y croire.

Nous revenions tous les deux de Disney, un mercredi soir, fin août.

Oh! Je suis sûre que tu ne te souviens pas de moi. Mais si tu es sur ce site, alors peut être est-ce pour une raison bien précise?

Je suis brune, yeux marrons, cheveux assez longs.

Grande, légèrement bronzée.

J’étais avec deux amies, une grande et une petite blonde, et deux soeurs, dont une qui riait tellement fort, avec un rire si aigü que tout le wagon nous regardait.

Et toi aussi.

A la station Marne la Vallée, nous sommes montés en même temps.

Le RER était bondé, mais j’ai réussi à trouver une place, et j’ai casé mes soeurs avec moi, sur la même banquette.

Je te voyais, du coin de l’oeil. Tu étais debout, à côté de moi, et de temps en temps tu me regardais aussi, alors je détournais le regard et me remettais à parler avec mes soeurs.

Peu après, une place s’est libérée, à l’autre bout du wagon.

Tu t’es dirigé vers elle, mais une de mes amies s’est assise avant, et j’ai vu que tu soupirais en t’appuyant à la rembarde.

Alors, j’ai demandé à mes soeurs de ne pas se jeter sur les prochaines places qui se libéreraient, et de t’en laisser une.

C’est ainsi que tu t’es retrouvé assis avec nous.

J’étais contre la vitre, tu était assis en diagonale de moi.

Tu as engagé la conversation, d’abord sur Disney, puis sur un peu tout.

Tu t’es mis à écouter de la musique - ou à regarder ton portable, j’sais plus - tandis que je continuais à parler avec mes soeurs.

De temps en temps, tu souriais à l’une de nos paroles, et tu plaçais un ou deux mots, et puis tu te détournais.

Nous sommes descendus à la même station, Charles de Gaulle.

Dans les couloirs, puis dans l’escalator, nous avons parlé, tous les deux - de je ne sais plus quoi.

Nous sommes tous deux sortis côté Champs Elysées, puis je t’ai perdu de vue.

Tu m’avais souhaité bonne soirée, et t’étais parti de l’autre côté, mais ce ne fut que quelques minutes plus tard, lorsque je te cherchai du regard, que l’une de mes amis me l’apprit.

J’étais déçue, évidemment.

Cher Inconnu, j’espère que tu te souviens de moi…