Vers 9h45, assise en bout de…

Tu es descendue à Argentine vers 9h45, tu étais assise près de la plateforme située entre les wagons, et tu lisais un livre. De Werber, je crois. Tu étais habillée de rouge et de blanc, et tu es châtain clair, au visage fin. De temps à autre tu regardais ta montre, sans doute car le métro n’avançait pas. Tu jouais aussi avec tes cheveux, parfois.

Je suis monté à Châtelet, de mon côté. Je me suis installé entre les wagons, à côté de toi, et c’est ainsi que je t’ai vue. Je lisais des articles avec mon téléphone portable, mais ne parvenais pas à me concentrer sur ma lecture. Je me suis assis, plus tard, lorsqu’une place s’est libérée. J’étais en jean bleu, chaussures de toile basses, T-shirt, et veste noire.

Si la sensualité devait avoir un nom elle porterait le tien. Malheureusement je l’ignore.

J’ai bien pensé à te parler, mais que veux-tu dire, comme ça, dans le métro, et à quelqu’un qui lit ?