Pourquoi ne suis-je pas descendue ? … Et votre sourire…

Entre Oberkampf et Gare de l’Est…

Montée à Oberkampf, je me suis assise et vous étiez debout un peu plus loin, au téléphone…

Grand, beau, nature et à l’air doux et intelligent… UN grand sac carré sur le dos, un autre à la main je crois.

Et là, j’ai du rester une bonne minute à vous regarder avant de rougir et de baisser la tête.

Vous m’aviez vue, apparemment interloqué aussi puisque vous avez eu du mal à poursuivre

votre conversation téléphonique. Vous raccrochez….. Nos regards se recroisent, plusieurs fois…

Épuisée par ma journée, je baisse la tête, me disant qu’une histoire ne peut pas commencer dans une rame.

Et puis, je me souviens que j’ai un couple d’amis qui sont ensemble depuis 10 ans… après une rencontre dans le métro.

Alors à Gare de l’Est, je relève la tête, vous n’êtes plus là, les portes sont ouvertes, je regarde sur le quai et je vous vois,

me souriant, de l’autre côté de la fenêtre… Surprise, j’ai eu le cerveau qui tournait vite, mais pas assez efficacement,

car je vous ai juste adressé un petit sourire qui ressemblait à une moue triste…

La sonnerie a retenti… je ne suis pas descendue, vous n’êtes pas re-rentré…

J’y repense…