Je te vois l’aimer en silence

Je t’ai vue, comme souvent sur ce quai. Tu attendais le métro, tu semblais anxieuse, inquiète, pressée, en retard. Brune, cheveux aux épaules, un joli regard noisette, un long manteau gris et un pantalon rouge. Mon wagon s’est arrêté en face de toi, j’ai souri. En passant à la Motte-Picquet, tu as semblé chercher quelqu’un sur le quai, tu as regardé ton téléphone sorti de ta petite sacoche orange, attendu encore. Tu ne m’a pas regardé, je crois que tu pensais à quelqu’un. Ton téléphone à sonné, tu as dit que tu arrivais, que tu allais te dépêcher. Tu es sortie comme une tornade à Saint-Jacques. Tes talons claquaient sur le sol du quai, Dieu que tu étais belle.

Et par hasard, sans y penser, je t’ai revue mercredi soir. Tu as pris la 6 à Saint-Jacques, je t’ai immédiatement reconnue. Mais tu n’étais pas seule, avec toi, il y avait un blond aux yeux bleu lagon, et vous parliez de cours, peut-être partagez-vous le même amphi. Vous avez ri, beaucoup parlé, tu buvais ses mots et son regard cherchait tes lèvres. Mais rien ne semblait concret, vous vous cherchiez, vous vous aimiez sans rien dire, sans le laisser paraître. Vous vous donniez envie mutuellement et j’étais là, sur la touche, jaloux mais attendri. Cependant, tout le wagon aurait pu dire que ça sautait aux yeux. Ce message ne sert donc pas à grand chose, si ce n’est à te donner du courage. Dis lui. Ce garçon a beaucoup de chance d’avoir un telle fille à ses côtés. J’espère te revoir un jour quand même.

    Détails

  • Métro6à Dupleix.
  • Une rencontre faite le 20 novembre 2012.
  • Rédigé par un garçon pour une princesse.
  • Publié le dimanche 25 novembre.